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Phase d'ovulation : le bon moment ?

Dernière mise à jour : 20 août 2024

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Le cycle menstruel influence considérablement la pratique sportive chez les femmes. Les variations hormonales tout au long du cycle peuvent affecter la performance, la récupération et la sensation générale de bien-être. Comprendre ces influences et apprendre à les gérer peut aider les cyclistes féminines à optimiser leurs performances et à minimiser les impacts négatifs.


Influence hormonale

Le cycle menstruel est généralement divisé en quatre phases : la phase menstruelle, la phase folliculaire, l’ovulation et la phase lutéale. Chaque phase est caractérisée par des fluctuations hormonales spécifiques qui peuvent influencer la performance sportive.


  • Pendant la phase menstruelle (jours 1-5), les niveaux d’œstrogènes et de progestérone sont bas. Beaucoup de femmes ressentent de la fatigue, des crampes et une baisse de l’énergie. La tolérance à la douleur peut être réduite, rendant les séances d’entraînement plus difficiles.

  • La phase folliculaire (jours 6-14) est marquée par une augmentation progressive des niveaux d’œstrogènes. Cette phase est souvent associée à une augmentation de l’énergie et de la force. Les œstrogènes peuvent améliorer la récupération musculaire et la tolérance à la douleur, faisant de cette période un moment optimal pour les entraînements intensifs.

  • L’ovulation (jour 14) voit les niveaux d’œstrogènes culminer, suivis par une légère augmentation de la progestérone. Les performances peuvent être à leur apogée pendant l’ovulation. Cependant, certaines femmes peuvent ressentir des douleurs légères ou une sensation de ballonnement.

  • Enfin, la phase lutéale (jours 15-28) est caractérisée par une augmentation de la progestérone, tandis que les niveaux d’œstrogènes fluctuent. La progestérone peut provoquer une rétention d'eau, une augmentation de la température corporelle et une fatigue accrue. La phase lutéale est souvent perçue comme la plus difficile pour l'entraînement intensif, surtout à la fin du cycle.


Solutions pour optimiser la performance

Pour maximiser les performances, il est essentiel de suivre son cycle menstruel pour mieux comprendre ses sensations, les variations hormonales et leurs effets sur votre corps. Cela permet de planifier les entraînements en fonction des phases du cycle, car bien que la théorie expliquée ci-dessus soit majoritaire, chaque femme ressent les choses différemment. Il est donc essentiel d'analyser et d'ajuster son propre ressenti. (Sorius suit l'évolution des sensations physiques)


J'ai une belle anecdote à ce sujet. En 2012, j'accompagnais Lucie dans sa préparation physique pour les championnats du monde UCI de cyclo-cross à Louisville, aux États-Unis. La date officielle de la course tombait précisément à l'entrée de sa phase lutéale. Au début de cette phase, je savais qu'elle était toujours performante, mais je craignais qu'elle ne ressente quand même un petit coups de fatigue.
Une fois sur place, elle m'a appelé en pleurs. Je me suis demandé ce qui se passait. Les organisateurs avaient dû avancer la date de la course en raison des intempéries. Pour elle, tout le programme de préparation semblait s'effondrer, mais pour moi, c'était une bonne nouvelle, pile dans sa période d’ovulation selon mes calculs. Après une grosse heure passée à la remotiver, elle est repartie déterminée.
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Finalement, Lucie a remporté la médaille de bronze aux championnats du monde. Aux anges !

Les athlètes de l'Allemagne de l'Est

Dans les années 1970 et 1980, les femmes athlètes de l'Allemagne de l'Est utilisaient une méthode controversée pour améliorer leurs performances, elles se mettaient intentionnellement enceintes avant les grandes compétitions pour bénéficier des effets de l'hormone gonadotrophine chorionique humaine (hCG).


La Gonadotrophine Chorionique Humaine (hCG)

La hCG, produite naturellement pendant la grossesse, joue un rôle important dans le maintien de la grossesse et stimule la production de progestérone. Elle possède également des propriétés anabolisantes qui améliorent la force musculaire et la récupération. Pendant les premières semaines de grossesse, les niveaux de hCG augmentent rapidement, atteignant un pic vers la 10e semaine. Les athlètes de l'Allemagne de l'Est se mettaient enceintes, puis avortaient avant les compétitions pour bénéficier des avantages de la hCG sans les contraintes de la grossesse à terme, donnant aux athlètes de l'Allemagne de l'Est un avantage compétitif notable dans diverses disciplines sportives.


Conclusion :

Adapter l’entraînement en fonction des phases du cycle est également une stratégie intelligente. C’est toujours mieux de faire des entraînements intenses ou d'avoir des compétitions pendant les phases qui vous conviennent. Écoutez votre corps !


Niels

Fondateur de l'application d'entraînement Sorius

Disponible sur App Store et Google Play



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